La Brigade Insoumise
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La renaissance n'y a rien fait, la bêtise subsiste ... Les mots n'ont d'ailleurs jamais servi ...
 
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 le départ de la légende - simple hommage...

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AuteurMessage
Ciskal




Messages : 1
Date d'inscription : 17/10/2009

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MessageSujet: le départ de la légende - simple hommage...   le départ de la légende - simple hommage... Icon_minitimeSam 17 Oct - 22:33

La légende II : le retour…

Qui ne connaît pas « la Légende » d’Alidhan ?… qui n’a pas subi son glaive vengeur ? la mort la suivait de si près… et bien souvent le ou la misérable qui la croisait n’avait pas même le temps de se signer avant de perdre la tête (au sens propre bien sûr !! mais pas forcément au « sang » propre…)
Elle faisait paniquer, claquer des dents, uriner dans ses chausses, battre des records de détalage. Elle écrabouillait, dispersait, atomisait, démembrait sans que le moindre remord ne laisse une petite tâche sur ses adorables canines.

Quel ignare ignore encore son nom ?... elle a l’allure féline, la beauté sauvage des étoiles filantes, ses yeux brillent des feux du combat, son épée a la couleur du sang…

Alors ?...
Elle a été cartelloise, exilée, royaliste et évolue maintenant dans la confrérie des brigand… elle a toujours été considérée comme la plus grande combattante du monde alidhannais…

Toujours pas ?...
Elle a été courtisée par les plus grands de ce monde, elle a été enviée, haïe, jalousée. On lui a craché dessus vilainement, on a colporté des ragots immondes sur sa cuirasse, on l’a accusée de maux ignobles, on l’a couverte d’opprobre, salie avec une pauvreté d’esprit sans mot. Une seule racine unissant toutes les attitude nocives qui lui ont été délivrées : la JALOUSIE !

Encore rien ? vous charriez ?...
Ceux qui la connaissent savent que sa droiture, sa gentillesse, ses valeurs sont de grande envergure. Elle fédère l’amitié. Elle ne craint pas de mourir pour ses causes ou pour ses amis. Elle a le charisme d’une combattante hors pair !
C’est la meilleure combattante en pvp et puis c’est tout ! et ça, il va falloir vous le coller derrière une oreille… compris ! elle est meilleure, elle est meilleure !... un point c’est tout !

Qui qui n’a point comprendu ? kikou ? il en reste encore quelques uns ?...
Dernier indice : elle refusa les avances des plus terribles distributeurs de dégâts de ce monde pour se réfugier dans la poésie d’un petit barde d’Alidhan…

Réponse : … et ben oui c’est Kérida !... vous êtes boulets parfois… pfuuuuuuuuu !




La légende n’allait pas bien. Elle ne chassait plus. elle ne tuait plus. Plus rien n’avait de goût. Aucun besoin, aucune envie. Aucune étincelle ne venait lorsqu’elle affrontait quelqu’un en « pvp ». Mais tout cela avait une origine…
Des propos orduriers empilées sur des accusations infectes l’avaient affectée. Elle était montrée du doigt, peu la défendait. Elle croulait sous le poids des ordures mentales que posaient sur elle beaucoup de gens malintentionnés.

Kérida avait réfléchi, marché longtemps. Elle était résignée.

Elle se posa un soir près d’un lac. Le clapotis tranquille piquetait de clarté lunaire le lac endormi. Kérida posa son casque et ôta sa cuirasse. En seiza, droite, les cheveux attachés elle regardait le lointain. Elle saisit sa dague doucement, religieusement. Ses yeux avaient déjà franchi la frontière de la mort. Elle s’apprêtait sans larmes, sans remords à abandonner la vie.

Soudain, une petite risée fit frissonner le lac. Un petit souffle frais qui caressa le visage de la paladine. La cloche d’une chapelle appela. Le ciel parlait. Kérida perdit sa concentration ultime. Un souvenir se fraya un passage :
Le petit barde de la NewGeneration apparut. Et elle se souvint d’un petit poème qu’il lui avait glissé un beau soir d’été. Un soir où elle partageait sa chambre. Les draps étaient encore troublés par les ébats. La nudité portait la chaleur. L’atmosphère s’étiolait. Les perles de sueur ruisselaient sur les corps. Il faisait chaud, les cœurs battaient fort. Les sourires inondaient. Tout à coup, elle revit le visage du barde se lever au-dessus d’elle. Pendant qu’il lui caressait les cheveux, il lui avait déclamé d’une voix qu’elle ne lui connaissait pas, profonde et lourde, 4 vers libres…
« Si ta lumière laissait ta vie…
Ton obscurité tomberait en mon cœur.
Si le vent ne portait plus ton parfum…
Ma vie porterait l’odeur de ta mort. »

Le souvenir se ferma sur le lac sombre. La lune avait pali, le vent forci. Kérida repensa à la promesse qu’elle avait faite au petit barde. Elle ne voulait pas l’abandonner. Elle ne le devait pas. Il comptait sur elle. Et ses amis ? elle avait embrassé le dur chemin du paladin pour que la justice divine règne. Si elle les abandonnait, elle se trahissait.

Kérida se releva. Elle remit son armure et se dirigea péniblement vers la forteresse ou dormait le barde. Elle entra dans la chambre ensommeillée, se déshabilla et entra sous la couette d’automne. La chaleur l’accueillit. Elle frissonna et sourit. Elle se blottit contre le FT de poche. Il se réveilla lorsque la fraicheur de la dame le toucha.

Il se retourna en gémissant et l’observa amoureusement. La lune perçait la fenêtre. Il comprit alors que sa dame était loin. Perdue dans un océan déchaîné, ses yeux à la dérive. Ce fut comme un coup de dague. Kérida se blottissait, telle un fœtus. Ciskal la prit dans ses bras et la serra très fort.

C - Que t’arrive-t-il ma belle ?
K - …

Ciskal lui envoya tellement d’amour que les larmes jaillirent dans le regard de sa guerrière. La fatigue, la tension, la vague d’amour submergèrent les défenses de la paladine. Ciskal caressa les cheveux de sa belle en attendant que ses sanglots disparaissent. Lorsqu’elle regarda le barde, ses yeux brillaient d’une clarté simple, authentique.
Elle le serra dans ses bras et l’embrassa fougueusement. Les corps unirent la vie, unirent le soir et le matin, unirent le lac et la montagne… L’intensité venait d’une autre réalité, d’une autre symphonie. La magie de l’union ramena la vie.

Lorsque le silence des amours eut terminé son interlude, Kérida raconta tout ce qui pesait sur son cœur. Le Ft lui serra la main, lui faisant sentir sa présence, son amour. Il attendit qu’elle termine et attende ses paroles pour parler. Il lui donna sa vision de la méchanceté des hommes, de leur jalousie et adjoignit son aimée à se réjouir de la lumière du soleil, de la poussière du chemin.

Kérida cala sa tête sur le cou du barde et écouta avec délices les longues palabres de son troubadour. Elle réentendit tous les poèmes qu’il lui avait composé, il lui raconta avec humour ses dernières âneries, ses exploits de contrebande, les hilarités dues à sa lenteur.
Kérida retrouva le sourire. Ciskal se dressa alors et, avec la détermination d’un dragon veillant un trésor, réussit à motiver sa dame pour aller chasser sur Nedmor, la cité des royalistes.

Kérida riposta mais les yeux de son barde était tellement persuasifs qu’elle finit par accepter. Les préparatifs furent rapides. Un excellent déjeuner fit partir les amoureux pleins d’énergie. Aux portes de Nedmor, Kérida atomisa les gardes. L’entrée fut aisée. Ciskal en profita pour décalcifier les ennemis qui trainaient. Kérida essaya de faire ses quêtes de premier cycle. Sans entrain véritable, d’allure commune, elle suivait le FT qui chassait le client trainard.

Tout à coup, surgissant du néant de Fangélice arriva un paladin 180. Le FT, dont la lenteur légendaire contrastait vivement avec le reste de la populace passait. Il se trouvait à 5 cases du porc lorsqu’il se matérialisa. Avec le double de niveaux du FT et des dents à vous arracher un grand bout de couenne, le paladin suivit le Ft qui courrait rejoindre les jupes de sa mie avec vitalité. Le paladin claqua une frappe, insuffisante pour un hallali.
- « taïaut » braillait le paladin
- « au sec… Kéérrriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!! » hurlait le FT.

La paladine, qui taquinait quelques chenilles avec paresse, se leva d’un bond. L’appel au secours du jeune barde provoqua un électrochoc. Elle partit en trombe, trouva la paladin qui entaillait durement le lard de son poupon de FT et croisa le fer avec lui. La paladin fut surpris, reconnut la légende et fila dans la forteresse du roi. Kérida le suivait, une nouvelle rage au visage. Elle brillait d’une vigueur retrouvée. Elle percuta des portes, assomma des gardes pour poursuivre ce paladin qui fuyait. Elle le trouva dans une salle, l’alluma avec efficacité. Le paladin blessé s’esquiva, s’enfuit, franchit la porte.
Lorsqu’il se retourna ce fut pour entrevoir une fine flèche à 666 qui se ficha dans son œil. In nomine patri, filii et spiritus sancti… AMEN ! l’enterrement fut bref ! Ses dieux le ressuscitèrent prestement. Il revint et de manière fourbe tua le pauvre FT.

Ce dernier électrochoc fut pour la paladine le début de sa résurrection. Elle esquiva, jongla avec potions, coups, esquives, soins avec une telle précision, une telle finesse que le paladin en perdit ses moyens. Il tenta de la perdre dans les coins de son royaume qu’il connaissait par cœur. Elle s’accrocha, toujours précise, toujours concentrée. Le paladin fit un faux pas. Elle l’exécuta prestement.

Il revint et tenta de sacrifier la belle. Elle esquiva, tourna, piqua comme un éclair, esquiva de côté, le poinçonna, et après qu’il eut beaucoup couru elle le poutra radicalement. Jamais il ne ressortit.

Il avait compris. Elle était la plus forte, il était résigné.

La belle s’en revint en sifflant. Elle avait retrouvé ses instincts de guerrière. Elle avait le sourire. Son épée luisait. Elle avait réajusté ses vêtements. Son casque était porté haut. Elle était heureuse et cela se voyait. Elle repartit vers son repaire, ombre de lumière, féline silhouette fendant les bois.

La légende etait revenue…

Kérida semblait avoir retrouvé sa bonne humeur d’antan. Elle projetait, avec son FT d’amour, de former un duo redoutable. Ils envisageaient une chasse à la mouche. Le FT, d’un bon piège placé, ramasserait fort belle prises. La paladine, par leur élan stoppé, leur distribuerait sacrifice. Et si le récalcitrant devait y résister, l’archer le materait d’une habile flèche entre les deux pupilles.
Hélas, la lourde armée de la médisance était toujours en marche. Les voix, les commérages, les accusations lardaient incessamment l’esprit de la paladine. Le rythme lourd de ces sourdes attaques eut un jour l’effet recherché.

La paladine était à bout. Ses grands yeux noirs regardaient le ciel avec incompréhension. La vacuité du regard semblait chercher un Dieu pour mettre fin à cette mélodie noire qui lui rongeait l’esprit.

- Pourquoi ? pourquoi ?...

Kérida baissa les yeux. Plus rien ne l’habitait que ces accusations, ces longues notes aigres que vomissait à l’unisson la vaste procession des hommes…

Kérida s’immola dans l’intimité de son petit repaire…

Sans un cri, sans un pleur, elle est partie. Simplement pour que se taise en elle cette musique infâme qui lui piquait le cœur et mangeait ses pensées.

Tout brûla. Même les cendres furent éparpillées par le premier vent frais d’automne. On ne retrouva rien…

Seule une stèle sculptée par le barde Ciskal fut posée en un lieu secret d’Alidhan.

Le jour de ses funérailles ses détracteurs se régalèrent. Ils trinquèrent vivement à son départ bienfaiteur. Des rires entrechoquaient des choppes dans le lointain…

Parallèlement, ses quelques amis, dont la troupe entière des NG, vinrent lui offrir un dernier adieu.

Le vent jouait avec le ciel. De noirs lambeaux, nuages brisés, charriaient une mélancolie lourde. Une troupe hétéroclite quittait un tertre. Les dernières bénédictions des prêtres de tous clans suivaient le vent. Les têtes baissées, mordues par la première bise automnale, portaient le silence du deuil.

La troupe s’éloignait, serpentant entre les roches de granit bleu. Plus haut, le vent couchait l’herbe fine et les dernières fleurs. Un petit tertre portait une stèle, simple et brillante. Un franc-tireur agenouillé devant le tertre subissait les assauts d’Eole. Sa cape claquait , ses cheveux dansaient vers la stèle immobile. La vie était figée. Les yeux dans la stèle, le franc-tireur pleurait. Entre deux larmes, une fleur s’échappa de ses mains.

En lettres d’or, sur la stèle, on lisait :

Qui que tu sois combattant,
Ton cœur toujours le saura :
Elle restera la meilleure pour l'éternité!
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